lundi 4 octobre 2010

Chapitre 1 : Une idée subite

Lundi. Début de semaine. Encore les cours, encore une semaine de plus à Phoenix ; une semaine loin d'eux.

Cela fait maintenant 7 ans qu'Emmett et moi étions partis de Forks avec ma mère suite au divorce de nos parents. Renée n'avait pas changé durant tout ce temps si ce n'est qu'elle s'était remariée, et je la haïssais pour ça. Comment avait-elle pu oublier Charlie ? Certes, Phil est gentil mais ça ne sera jamais mon père ! Phil avait également un fils, Jasper. Je l'ai toujours considéré comme un deuxième frère, et réciproquement m'a toujours considérée comme sa sœur de sang.

Mon réveil sonna 7h et Emmett débarqua en trombe dans ma chambre.

« Allez soeurette ! Debout la dedans ! »
« EMMETT ! Vire de ma chambre ! »
« Ohhh, mais c'est qu'elle est de mauvaise humeur notre petite sœur adorée… » fit Jasper qui venait d'arriver avec une moue adorable.
« Les garçons arrêtez vous allez être en retard en cours et laissez Isabella se préparer ! » hurla ma mère de la cuisine.
« Isabella, Isabella… Qu'est-ce qu'elle peux m'énerver… » marmonnai-je dans ma barbe.

Les garçons sortirent de ma chambre tandis que je me dirigeai vers ma douche. Je laissai couler l'eau sur mes épaules afin que la chaleur me détende un maximum avant de descendre. Au bout de quelques minutes, je sortis et enfilai un simple jean et un chandail assorti. Je n'avais pas la tête à faire des efforts quelconques.

Je descendis dans la cuisine, pris mes clés et partis en direction de ma 107 sans un seul regard à ma mère. Emmett et Jasper entrèrent dans la voiture respectivement à l'avant et à l'arrière.

« Tu pourrais être plus sympa avec maman quand même » me fit Emmett
« Sympa ? Sympa ? SYMPA ? Nan, mais Emmett, tu te fous de ma gueule là nan ? On est à vidéo gag ou quoi ? Sympa ? Tu crois qu'elle a été sympa quand elle ne nous a pas laissé le choix de partir il y 7 ans de ça ? Elle a été sympa quand elle m'a brisé le cœur en me séparant de mon père, et de tous mes amis ? » rétorquai-je « Ca fait 7 ans aujourd'hui ! 7 ans Emmett ! 7 ans que je ne lui parle plus, 7 ans que je ne parle à Alice que par mail ! Alors nan ! Je ne serais pas gentille avec maman ! »

C'était la première fois que je m'énervais autant face à Emmett, ou même m'énervais tout court. Je démarrais la voiture et nous allâmes au lycée sans un mot. Je n'avais pas parlé à Edward depuis maintenant 7 ans de peur d'avoir le cœur brisé parce que l'expression « Loin des yeux, loin du cœur est véridique ». Je n'avais jamais parlé à Emmett de mes sentiments mais Jasper a toujours été au courant. Il est en quelque sorte mon confident. Certes, Emmett est un gros nounours, mais il est trop surprotecteur et lorsqu'il s'agit d'un garçon, il n'a jamais eu une réaction objective. Oui, Edward Cullen me rend folle. Oui, parce que je suis folle de lui. Depuis toujours, j'ai ressenti des sentiments très forts pour lui et avec le temps, au lieu de décroître, ils se sont développés et ont surcroît si c'est possible. Alice et Jasper étaient les seuls dans le secret. Certes, Alice et Edward étaient frère et sœur, mais Alice m'avait promis de garder le secret de nos conversations quelconque, parce que oui, nous nous échangions des mails fréquemment depuis toutes ces années.

Un coup de klaxon me sortit de mes pensées, me disant que le feu était vert. Nous arrivâmes alors au lycée où la torture ne faisait que commencer.

« Désolé » me fit Emmett, « je ne savais pas que cette situation t'avait blessé à ce point. Mais, je sais ce que tu ressens parce que quoi que je puisse dire, moi aussi j'ai perdu mon meilleur ami et j'ai même perdu deux sœur, car ton cœur est toujours resté à Forks, avec Edward, quoi que tu puisse dire. » Et il sortit de la voiture sans m'accorder un seul regard.

« Ne t'en fait pas » me dit Jasper quand il vit que la déclaration d'Emmett m'avait bouleversé « il s'en remettra. »

« Merci, Jasper »
« On se voit à la cafèt, ce midi ? »
« Pas de soucis, à toute à l'heure »

Et, nous sortîmes de la voiture et entrâmes dans le lycée. Les heures passaient à une vitesse extrêmement lente. Chaque heure était une vraie torture, surtout l'heure de maths, qui était juste avant la pause déjeunée. Les maths ne m'avaient jamais vraiment attiré mais en plus juste avant manger, c'était l'horreur. Je me demandais bien qui faisait les emplois du temps pour nous imposer une torture pareille. La cloche retentie et je me dirigeai vers la cafèt, me rangea dans la file et m'achetai une simple limonade, lorsque je vis Jasper et Emmett à notre table habituelle.

« Hey ! » fis-je lorsque j'arrivai à notre table « Emmett, pour tout à l'heure, je voulais… »
« Ce n'est pas grave, je voulais juste que tu comprenne que tu n'étais pas la seule à souffrir dans l'histoire et que je te soutiendrait quoi que tu fasse… » me dit-il en me coupant
« Merci. Ca compte beaucoup pour moi… même si tu m'a quand même coupé la parole » fis-je remarquer avec une pointe d'humour ce qui fonctionna puisque que mes frères éclatèrent de rire.
Le reste de la pause déjeunée continua dans la bonne humeur et l'après-midi de cours passa aussi rapidement que la matinée. Nous nous retrouvâmes alors à ma voiture une fois les cours terminés et nous arrivâmes à la maison, lorsque nous vîmes ma mère et Phil nous attendant sur la table de la cuisine.

« Oula ! Ça sent pas bon » me chuchota Jasper
« Je confirme » dit Emmett. Moi je n'osais rien dire, attendant juste ce que les parents allaient nous annoncer…

Après quelques instants où la tension était à son maximum, Phil et Renée s'échangèrent un regard, ce qui rassura peut-être Renée, puisqu'elle se jeta à l'eau.

« Les enfants, Phil et moi aimerions avoir une discussion sur votre comportement en ce moment, surtout toi Isabella… » annonça ma mère.
« Alors tout d'abord, je m'appelle pas Isabella, mais Bella, et mon comportement est comme il est. Je suis exemplaire : je fais à manger, la lessive, j'ai des bonnes notes, j'ai juste un sale caractère, mais quand on me demande quelque chose je le fait et ne bronche pas ! » rétorquai-je
« C'est vrai que Bella est sûrement la plus sage de nous trois alors pourquoi cette discussion ? » demanda Emmett, complètement abasourdi.
« Ce que nous voulons dire, c'est que Belle, tu devrais un peu plus sortir, te comporter comme une fille de ton âge, aller au ciné, sortir avec des garçons… » expliqua Phil
« Sortir ? Vous voulez que je sorte ? Nan, mais c'est une blague ? » Je sentais que le colère me gagnai de plus en plus et si je ne me calmai pas, j'allais exploser. Jasper le sentis et me le fis remarquer discrètement.
« Nan ! Je ne me calmerai pas » répondis-je froidement à Jasper « Vous voulez que je sorte, c'est ça ? Vous voulez que j'aie des amis ? Mais j'en ai des amis, mais ils ne sont pas ici ! JE vous hais ! Renée, je te hais ! Pourquoi ? Parce qu'à cause de toi, j'ai perdu cet envie de vivre ma vie d'enfant, tu m'as enlevé mes amis, Alice est ma seule et unique VRAIE AMIE et personne et rien je dis bien RIEN ne le changera ! JAMAIS ! Les garçons ? Je suis amoureuse depuis longtemps ! Edward tu te souviens de Edward Cullen ? JE l'aimais et tu m'as enlevé cet chance de pouvoir essayé ! Tu m'a enlevé ma joie de vivre et je te déteste ! Vous vous que je sorte ? Très bien, je sors mais je ne reviendrai jamais ici ! JAMAIS ! » hurlai-je à bout de souffle.

Je pris mes clés sur le buffet, et parti à bord de ma voiture. Emmett tenta de m'arrêter mais je lui promis juste de l'appeler lui et Jasper pour lui donner de mes nouvelles, mais je ne pouvais pas rester… Après 7 ans, je décidai enfin de retrouver tout ce que j'avais perdu…

Après 10 heures de routes et quelques arrêts, j'arrivai enfin à Forks.
Dois-je les voir tout de suite ? Aller voir Charlie ? Voudra-t-il me voir ?
Tu verras bien, il faut que tu te lances.

Je pris alors le chemin de la forêt, lorsque une violente pluie fit son apparition. Pas étonnant à Forks en même temps. Je trouvais rapidement le sentier menant à la Villa Cullen malgré toutes ces années, et rien n'avait changé. Un orage se préparait tandis que je sortis de ma voiture. Alors, j'hésitais…

Tu as quand même eu un long trajet, ce n'est pas pour rien ! Allez lance toi ou sinon tu vas le regretter…
Conscience ?
Oui ?
Tu m'énerves !

Je me dirigais alors devant la porte, trempée jusqu'aux os lorsque je toquai.
« Oui, j'arrive ! » me répondit une voix féminine inconnue mais qui devait porter un joli physique car c'était une voix assez sexy tout de même.
La porte s'ouvrit alors sur une femme d'environ 18 ans, grande et blonde en effet très sexy : elle ressemblait à un top model. C'est lorsque je la vis en maillot de bain, serviette, que je compris que je dérangeais.

« Oh, désolée, j'ai du me trompée de maison, cela fait des années que je n'étais pas venue. Désolée du dérangement. »
« Ah, non, ce n'est pas chez moi. Attendez je vais chercher les propriétaires. »

Lorsqu'elle partit chercher les propriétaires de la maison, et j'espérais au fond de moi que c'était les Cullen, je décidais tout de même de faire demi-tour. C'est à ce moment là que je reconnu sa voix. Je me stoppai sous la pluie battante, à mi-chemin entre la voiture à la maison.

« Bella ? Bella, est-ce que c'est vraiment toi ? » me fit une voix enjouée
« Alice, tu m'as manquée » fis-je en me retournant pour faire face à cette personne

Elle courut dans mes bras, nous retrouvant toutes les deux sous la pluie, tandis qu'elle me tirait vers l'intérieur.

« Oh mon dieu ! Tu es de retour ! Maman, Papa, Edward, venez vite regardez qui est là ! » cria-t-elle une fois dans la maison.

A l'entente de son nom mon cœur fit un bond, ce qui n'échappa pas à Alice puisqu'elle me fit un grand sourire.

« Oh Bella, ça fait si longtemps ! Excuse, Esmé, elle s'est endormie. Mais, que fais-tu ici à une heure si tardive ? J'imagine que ce n'est pas une simple visite de courtoisie. »
« Bonsoir Carlisle, ne vous inquiétez pas pour Esmé et en effet, ce n'est pas une simple visite de courtoisie. »

J'entendis des pas dans mon dos, mais n'osais pas me retourner de peur de savoir qui était là même si j'étais sure de le trouver lui.

« Bella ? » dit un doux ténor. A l'entente de sa voix, de nombreuses images que j'avais enfoui en moi pour ne pas souffrir refirent surface. Tous nos moments... L'école, le piano, la berceuse, et surtout la clairière. A ce souvenir, une larme coula le long de ma joue.
Je me retournai alors et répondis d'une voix tremblante, montrant la peur que j'avais de cet affrontement « Bonsoir Edward » avec un petit sourire.

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